L'impact des médias sociaux sur ma vie

J’ai envie en cette fin d’année de faire un immense #FF aux médias sociaux. Pourquoi? Parce qu’ils ont eu un impact majeur sur ma vie.

Depuis que j’ai annoncé mon changement de carrière en direction des médias sociaux, plusieurs ont eu comme réaction: on sait bien, toi tu es toujours à l’affût des nouvelles tendances. Et en effet, chaque fois que je vois un nouveau phénomène émerger, je me dois de l’analyser. C’est la sociologue en moi ça! Ma règle est assez simple. Si plus de trois personnes de milieux différents me parlent de quelque chose que je ne connais pas, eh bien il faut absolument que je m’y attarde.

Dans le cas des médias sociaux, les choses sont allées très vite. Vraiment très vite. En quelques années seulement, le temps de dire ouf. D’un seul coup, plus d’un milliard d’humains ont choisi de s’inscrire sur un réseau social en ligne. C’est pas rien.

Je dois avouer toutefois qu’au départ, je faisais partie des sceptiques.  J’avais déjà mon petit réseau, soit une banque de données de 2500 adresses e-mail, bâtie au cours des années. Depuis 1998, je communiquais avec eux quotidiennement en leur envoyant une pensée du jour. Puis, suite à la demande des gens, c’est presque devenu des “petites annonces” avec appartements à louer, offres d’emploi, voitures à vendre, etc. C’était ma forme de marketing à moi, mon réseau social à moi.

Voici une exemple de l’envoi que reçoit ma liste d’abonnées tous les jours depuis 10 ans.

Au moment où, en 2007, j’ai entendu parler de Facebook, j’étais en réflexion à savoir si je me créais une page sur MySpace ou si je me partais plutôt un blogue. Facebook est donc arrivé juste au bon moment dans ma vie en répondant exactement à ce que je recherchais soit, partager mes coups de cœur restos et spectacles, faire la promotion d’événements, etc.

Si j’ai été sceptique de Facebook au tout début,  je l’ai été encore plus de Twitter. J’y suis arriver de reculons, pour ne pas dire de force.  Pas encore une autre affaire!, m’étais-je dit. Et pourtant, c’est définitivement Twitter qui, au final, a eu le plus d’impact sur ma vie.

J’ai plusieurs “amis” sur Facebook, mais il s’agit évidemment surtout de connaissances, de gens qui me connaissent ou ont entendu parler de moi parce qu’ils ont déjà assisté à mes événements ou encore parce qu’ils sont étudiants en événementiel, suivent mon blogue et veulent en savoir plus sur le domaine, etc. Pour ce qui est de Twitter, j’y suis arrivée un peu plus incognito. Les gens ne me connaissaient pas trop au départ et j’ai ainsi fait la rencontre de plein de nouvelles personnes. Ce fut pour moi, à ce moment dans ma vie, excessivement rafraichissant!

Ce sont d’ailleurs ces gens, pour la plupart des blogueurs, qui m’ont inspirée et donné l’idée de partir mon blogue. J’ai aussi vite compris que Twitter était un formidable propulseur de contenu, un outil marketing extrêmement puissant. Sur Twitter, si on aime, on partage (Retweet). Facebook n’est arrivé que plus tard avec cette idée de partage de liens. Selon moi, la beauté des médias sociaux, c’est ce côté d’entraide, de solidarité. On a pu voir ça lors du tremblement de terre à Haïti. Les gens s’entraident beaucoup sur Twitter. Il y règne une belle vision du partage de contenu. Et cette forme de solidarité, c’est un aspect des médias sociaux que j’aime beaucoup.

Évidemment, depuis que j’ai annoncé que je me lancais dans la stratégie medias sociaux, il n’y a pas eu une journée où je n’ai eu à expliquer à mes amis ce qu’est la stratégie médias sociaux. Car mes amis proches ne comprennent vraiment pas le phénomène des médias sociaux. Combien de discussions ai-je eues à tenter de leur expliquer les bienfaits de la chose! Tout ça pour me faire répondre qu’ils ne comprennent pas l’utilité d’étaler leur vie en public. Ils me parlent de cette génération dépendante de téléphones intelligents devenus le prolongement du bras. Ils me parlent d’une génération au cou cassé, toujours penchée sur le petit écran pour y dévoiler ses moindres faits et gestes…

Ils se moquent souvent de mon nombre d’“amis” sur Facebook. Mais le problème, c’est le mot “ami”. Sur Twitter, on parle de followers, ce qui, selon moi, est beaucoup plus approprié. En fait, les “amis”, ce sont des gens intéressés par votre contenu. Grande question des sceptiques de Facebook : pourquoi est-ce que les gens viendraient sur ma page Facebook? C’est quoi l’intérêt? Le contenu, justement!!! De belles photos, des statuts drôles, intelligents, des liens pertinents et amusants… et les gens en redemandent!

Dans un monde où les jobs sont précaires, chaque individu est, selon moi, un “brand”. Gary Vaynerchuk, un guru des médias sociaux, a déjà dit : “Je ne suis pas un businessman, je suis une business”. Votre compte Twitter et votre page Facebook, c’est votre “brand”, ce que vous êtes, ce que vous faites, ce que vous aimez. Et c’est en apprenant à se connaitre mutuellement qu’on connecte. Lorsque des liens sont tissés sur les médias sociaux, des projets merveilleux peuvent parfois en découler.

Ce phénomène social sans précédent suscite évidemment quantité d’interrogations. Quelle importance faut-il attribuer au narcissisme, voire à l’exhibitionnisme et au voyeurisme? Les réseaux sociaux se nourrissent-ils d’une accentuation du sentiment de solitude dans nos sociétés? Est-ce une nouvelle forme d’addiction? Etc.

Bien sûr, rien n’est parfait dans ce monde, et les médias sociaux non plus. Ils ont bien des défauts! Il est vrai qu’au resto, lors d’un spectacle ou dans l’autobus, plus personne ne se promène aujourd’hui sans un téléphone à la main. La scène où l’on voit quelqu’un prendre son plat en photo avant de le manger est fréquente. Plus moyen d’aller voir un spectacle sans que des centaines de téléphones soient en train de filmer et de capter un bout du show. So What?

Avez-vous remarqué que la plupart de ces gens qui bitchent contre les médias sociaux n’en font souvent pas usage? S’ils y étaient, ils les comprendraient peut-être un peu mieux! Aussi, il faut comprendre que si je donne une cuillère à quelqu’un et qu’il se tape la tête avec… eh bien le problème n’est pas l’outil, mais bien l’utilisateur. Cette règle vaut aussi pour les téléphones intelligents. Il n’en tient qu’à vous de bien utiliser les médias sociaux pour qu’ils ne vous envahissent pas. Et si vous n’avez rien à foutre des statuts de vos amis au sujet de leur “sauce à spaghetti” ou de leurs photos de voyage, eh bien cessez de suivre ces gens et trouvez en d’autres qui sauront mieux stimuler votre intellect.

Pour ma part, je n’ai jamais autant lu et découvert de contenu intéressant. Jamais je n’ai connecté avec autant de gens inspirants. Et croyez-moi, j’en connaissais beaucoup, des gens, avant que Facebook et Twitter arrivent dans ma vie.  Je suis une bibitte excessivement curieuse, et les médias sociaux m’ont ouvert un univers de gens fascinants et inspirants. Un univers qui me stimule, me motive et me sensibilise.

Avec l’année que je viens de passer, plusieurs d’entre vous m’ont été essentiels. Je vous lisais et ça me réconfortait. C’est ça aussi les médias sociaux. Ça sert à connecter et à se sentir moins seul lors de périodes plus difficiles. On mentionne souvent que les médias sociaux isolent et nous convient à un monde virtuel, à une vie parallèle. Au contraire, j’ai souvent l’occasion de croiser mes nouveaux “amis” Facebook et Twitter dans divers événements tels que le Yulbizz, les journées Infopresse, des lancements de produits, des ouvertures de restaurant et autres événements en tous genres. Passer du virtuel au réel, c’est essentiel. Ça renforce les liens. Et je l’aime, moi, cette vie parallèle!

J’ai principalement rédigé ce billet pour remercier tous ceux et celles que j’ai connus à travers ce merveilleux médium. Je tiens à vous témoigner à quel point vous enrichissez ma vie de par votre humour, vos contenus enrichissants, vos réalisations, votre écoute, votre collaboration et votre aide. Merci mille fois et longue vie aux médias sociaux! Et tant pis pour les langues sales qui n’y comprennent rien.

Pour ceux qui ne sont pas sur les médias sociaux et restent encore sceptiques après ce billet, I am sorry but you are missing out on a chance to discover amazing people.

*******

Je vous souhaite très sincèrement de Joyeuses Fêtes. Profitez de cette période des fêtes pour témoigner aux gens que vous aimez votre appréciation envers eux.  Et comme résolution 2011, je vous conseille de faire une liste et de réaliser au moins une des choses sur cette liste. Vivez votre vie à fond, ne remettez rien à plus tard, do it now, maintenant!

24 responses to “L'impact des médias sociaux sur ma vie

    1. Je comprends ton bémol. Mais je crois que ça a beaucoup à voir avec tes attentes. De mon côté, je n’en ai pas beaucoup donc tout est de l’over and above. Si l’on compare à il y a plusieurs années, quand le blogue et facebook n’existait pas et que notre seule façon de réagir était d’envoyer une lettre ou les lignes ouvertes, je préfère de loin cette ère 2.0. Tout est une question de perspective. Sur ce, Joyeuses Fêtes.

  1. Bonjour Marianik!

    Hé oui, mon premier commentaire sur ton blogue! Ton billet est vraiment intéressant et je partage ton point de vue, c’est vrai que moi aussi, je me suis bâti un réseau d’amis, de collègues, etc. avec les réseaux sociaux et ça change toute une vie! Félicitations pour ton virage en stratégie médias sociaux et je suis certain que tu vas continuer à nous épater encore!!

  2. Ma chère, nous nous sommes connues grâce à ces médias sociaux et depuis ce temps, on se croise toujours dans les événements. Chaque fois je suis contente de voir ton beau sourire.
    Bravo pour ce billet, il décrit bien comment les médias sociaux ont changé ma vie également.
    Joyeuses fêtes!
    xx

  3. Merci Marianik pour ton témoignage, j’abonde dans le même sens que toi au sujet de l’impact des médias sociaux et le mot inspirante te colle vraiment à la peau!

    Nous n’avons pas encore eu la chance de nous rencontrer, même si j »était à ton dernier Breast Yourself et c’est ce que je me souhaite pour 2011. Joyeuses Fêtes à toi, Isabelle

  4. Vous balayez du revers de la main les acusations de narcissisme et d’exhibitionnisme, mais que dire d’autre des modèles comme Twitter qui encouragent le monologue nombriliste en ne permettant pas le dialogue ? Même dans le cas où la formule le permet, comme c’est le cas pour Facebook, c’est presqu’à contrecoeur que beaucoup de gens tolèrent les commentaires, quand ils ne les suppriment pas carrément.

    Pour trop de gens, les réseaux sociaux et les blogues sont une voie à sens unique, un podium pour s’égosiller (vous en connaissez beaucoup, vous, des blogues qui prennent le temps de répondre aux commentaires ? Pas moi, incluant celui-ci).

    Je suis, depuis un certain temps, beaucoup plus sélectif dans le choix de mes « amis » sur Facebook, et je fais régulièrement le ménage : ceux et celles qui traitent le forum comme un miroir uniquement pour admirer leur reflet ou un marché pour vendre leurs billets ou services, sans jamais retourner la faveur, ne font pas long feu.

    Ce n’est pas les réseaux sociaux que je blâme, car ils restent une excellente occasion de tisser des liens et faire du réseautage si on veut seulement se donner la peine d’écouter autant qu’on parle (ce qui exclue Twitter). C’est plutôt la culture du « Je, me, moi », qui habite de plus en plus ces forums, qui me laisse froid.

    Et voilà, j’ai pris le temps d’ouvrir le dialogue. Y donnerez-vous suite autrement que par le biais d’un tweet qui ne donne à personne d’autre que vous la parole ?

    1. Vos commentaires vont dans le même sens que Renart Léveillé http://www.renartleveille.com/les-territoires-et-les-ponts-de-la-vie-virtuelle. Je vous comprends, mais je préfère de loin focaliser sur ceux qui sont ouverts aux échanges. Et ne vous inquiétez pas, je fais régulièrement le « ménage » dans mes amis, et ce, pas seulement ceux sur Facebook et Twitter. Comme dans la vie, les relations ont nécessairement besoin de réciprocité. Au plaisir et Joyeuses Fêtes.

  5. Moi aussi je commence à préferer Twitter, du moins pour certaines facettes.

    Et oui, le terme follower est beaucoup plus approprié. C’est pas vrai que j’ai plus de 300 amis comme sur Facebook. Connaissances oui, amis non.

  6. Tu fais partie des rencontres très enrichissantes que j’ai fait grâce à Twitter. C’est maintenant un plaisir de te revoir en personne quand les occasions nous le permettent.

    Pour ma part, les médias sociaux ont bouleversé ma vie. Ils m’ont permis de créer des ponts et des amitiés avec des personnes que je n’aurais pu rencontrer aussi facilement et rapidement. Ils ont le pouvoir de rassembler efficacement des gens qui ont des intérêts similaires.

    En ce qui concerne les critiques sur les réseaux, je réponds souvent que les connards en ligne le sont tout autant en personne. Ils ne faut pas généraliser et prendre le temps de bâtir sa communauté qui répondra à ses propres attentes.

  7. Bonjour M-A!

    Je suis d’accord avec tes propos… cependant je n’en suis qu’à un stade préliminaire avec l’expérimentation des réseaux sociaux virtuels et je n’ai pas encore eu l’occasion réelle de rencontrer (de réseauter) en personne des contacts du cyberespace.

    Je crois que c’est à ce moment que le déclic se fera vraiment. Et puisque je suis un de tes nombreux followers twitter… je compte bien te croiser un jour en personne pour démystifier ton personnage et surtout pour échanger sur les vertus du réseautage web.

    Car je compte bien, moi aussi, bénéficier un jour professionnellement de ses nombreux avantages…

    Te proposes-tu comme mentor? 😉

    JF

  8. Merci pour ce billet. J’aimerais bien le faire lire à certaines personnes de mon entourage… Je te partage ma petite expérience.

    Je suis arrivée dans les médiaux sociaux un peu par hasard, en commençant par un blogue qui, au départ, fut une action des plus thérapeutiques.

    J’y ai découvert d’autres personnes qui vivent avec la maladie et les handicaps de leurs enfants et depuis, je ne me sens plus seule et isolée.

    Au contraire, nous avons même créé un nouveau blogue commun qui répond à un réel besoin. Loin de notre réalité que le discours narcissique mentionné plus haut.

    J’ai aussi rencontré des personnes merveilleuses avec qui je partage la passion de la créativité, de la pédagogie et ma vie est de plus en plus agréable, même si mon quotidien n’est pas plus facile.

    Facebook et Twitter nous ouvrent des horizons que nous ne pouvions même pas imaginer. J’ai l’impression de découvrir de nouveaux mondes à tous les jours et, ça me plaît, ça me nourrit!

    Merci encore et passe de très belles fêtes!
    Julie Philippon alias Mamanabooh

  9. ta passion est tellement inspirante. ce qui ressort le plus dans ton billet ce sont tes valeurs, magnifiques d’ailleurs: excessivement curieuse, entraide, solidarité, tisser des liens, partager des decouvertes interessantes, contenu enrichissants, gens inspirants, humour, collaboration…… j’en passe.
    Il me semble evident que tu utilises les medias sociaux en respectant totalement tes valeurs, et que cet outil te permet meme de les enrichir.
    Comme tu dis si bien, le probleme ne vient pas des medias sociaux, mais des valeurs de l’utilisateur. Et les tiennent sont clairement bien placees. sxx

  10. C’est un des plus beaux et efficace billets que je n’ai jamais lu sur le sujet. La raison est simple, il est écrit par une personne comme Madame et Monsieur tout le monde ne portant pas l’étiquette de Guru des médias sociaux. Donc cette spontanéité sans finalité dans l’écrit, procure au lecteur une preuve tangible de la l’authenticité des propos.

    Pour les sceptiques, je rajoute l’autre facette projetée d’une présence dans ces sphères d’échanges 2.0. Sans ces mêmes médias sociaux, je serais passé à côté de belles découvertes dans la vie comme lire à chaque matin un de vos billets.

    Donc même si on n’est pas un diffuseur de contenu, se tenir tranquille dans sa position de « suiveur » vous procure un enrichissement extraordinaire sur tous les plans : Sans le moindre effort, sans que cela ne vous coûte un rond et le tout servi par les meilleurs experts (que jamais dans une vie 1.0 vous n’espérez rencontrer). Un peu égocentrique mais vrai.
    Les exemples dans mon cas sont innombrables. Les choses hors de mon champ de compétences que j’ai apprises, les domaines que j’ai découverts auraient pu prendre le restant de ma vie sans ça (et encore il faut avoir la chance qu’ils croisent mon chemin).

    Alors, si vous me permettez, je désire partager ce bel récit (en vous citant) avec beaucoup de gens que je connais qui sans doute leur sera assez convaincant.
    En attendant, je vous souhaite des joyeuses fêtes et une formidable nouvelle année!

  11. Allo MA,

    En août dernier j’ai lu (par curiosité) Gary Vaneyrchunk, Seth Godin et Mitch Joel qui mentionnais les Podcamps..? Après une courte recherche sur Google, je trouve le site de Podcamp Montréal qui aura lieu 2 semaines plus tard. Je suis comme toi, une éternelle curieuse toujours à l’affût des tendances. Emballée, j’en parle à 2 amies, et nous assistons au Podcamp. QUELLES RÉVÉLATIONS !!! Malgré mes connaissances technos limitées, je suis entrée dans cet univers discrètement, et je m’y suis sentie comme un poisson dans l’eau. Je venais de trouver une communauté qui partage mes valeurs, mes visions pour l’avenir, mais surtout qui me donne finalement des moyens de communiquer mes passions avec un très grand nombre de personnes, ce qui m’aurait été impossible avant.

    Depuis, je suis plusieurs blogues, évidement le tien, j’ai lu des tonnes de billets, de livres, sur les techno, le web, le 2.0, le marketing web etc…. Tellement, que je vais profiter du congé de Noël pour refaire mon site web avec WordPress 😉

    J’ai aussi essayé de « convaincre » mes amies …. et j’ai compris que c’était peine perdue, que mes énergies seraient beaucoup mieux utilisées à échanger avec des gens déjà « branchés ».

    Tout ca pour dire que je partage ton opinion à 100% et espère bien pouvoir te croiser en 2011.

    Meilleurs vœux pour la période des Fêtes !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.